Des piliers économiques porteurs et solides pour demain
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Yann Fortier
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Yann Fortier
Stéphane Paquet l’a répété plusieurs fois : « Dès que nous avons l’occasion de parler à des investisseurs pour influencer leur choix de ville, trois fois sur cinq, Montréal est choisie. »
À son avis, l’image de Montréal est meilleure que jamais. La recette ? « La multiplication des activités de démarchage et le talent probant dans des secteurs où la demande est croissante », explique-t-il.
Si bien qu’au cours des trois dernières années, Montréal International a contribué à la création de plus de 12 000 emplois. « Pour Ville-Marie seulement, ça représente plus de 3,2 milliards en trois ans, soit de 2018 à 2020. »
À ce chapitre, il signale que, dès l’été 2020, son équipe a identifié les secteurs où Montréal, et à plus forte raison son centre-ville, pouvait à la fois se démarquer et accueillir de nouveaux investissements.
Du nombre, il cite la haute technologie, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les jeux vidéo, le commerce électronique et la santé. « Nous avons focalisé nos actions sur ces secteurs de pointe, d’une part en mettant en lumière le talent et nos actifs locaux, mais aussi en valorisant notre formidable capacité d’accueillir ici les talents internationaux. »
En cybersécurité, les filiales de GoSecure, Genetec, Atos et Secure OPS sont basées au centre-ville, d’où elles répondent aux besoins de plusieurs entreprises québécoises.
En plus des États-Unis (majoritaires), de la France et du Royaume-Uni, 38 % des projets accompagnés par Montréal International dans Ville-Marie en 2021 provenaient de Singapour, de l’Île Maurice, de Chine, d’Allemagne, de Norvège, du Danemark, de Finlande, de la Turquie, du Liban, d’Espagne et d’Israël. Une diversification potentiellement porteuse.
Stéphane Paquet le confirme : la métropole demeure très attractive. « Quand nous sommes à Paris, à Londres ou à Séoul, nos interlocuteurs voient Montréal comme un tout. »
L’emblème demeure le dynamisme et le mode de vie du cœur économique du Québec, le centre-ville. « La pandémie nous a d’ailleurs démontré que les secteurs porteurs y sont majoritairement actifs », les investissements dans les couronnes périphériques nécessitant, règle générale, davantage d’immobilisation.
Citant des maillages entre gaming et transports, le PDGde Montréal International met en lumière les croisements entre les secteurs d’avenir comme une voie économique prometteuse. Par exemple entre intelligence artificielle et santé, un secteur doté d’un nombre impressionnant de données.
À son avis, la prochaine décennie sera aussi celle d’une synergie déjà fructueuse entre les centres de recherche et les universités avec les entreprises carburant à l’innovation et au numérique.
Quand on lui demande de dresser un palmarès des facteurs d’attractivité, Stéphane Paquet n’hésite pas une seconde : « En fait, je vais y aller avec mon top 1, le talent. Depuis mon arrivée à Montréal International en 2015, nous assistons à l’accélération de cette course planétaire aux cerveaux. C’est là que nous devons investir, pour le présent, mais aussi pour le futur. Je pense aux universités, aux cégeps et aux écoles professionnelles. »
Au 30 septembre 2021, Montréal International avait accompagné 34 projets d’expansion ou d’implantation de filiales étrangères dans l’arrondissement Ville-Marie, pour une création de 3 271 emplois. En 2020, toujours dans Ville-Marie, l’organisme totalisait 47 projets, pour une création de 5 183 emplois.