Ces assises annuelles permettent aux élus et aux différents acteurs intéressés et concernés par la dynamique des centres-villes de converger dans un lieu permettant des échanges sérieux quant aux problématiques vécues dans leur milieu respectif. Le partage de solutions et de meilleures pratiques pouvant servir d’inspiration aux améliorations est également au cœur des conversations.
Les sujets abordés lors de ces assises sont nombreux. Il y a bien sûr la mobilité, la facilité d’accès et le stationnement comme thèmes récurrents (puisque c’est un enjeu de taille pour la convivialité de tous les centres-villes), mais il y a aussi de nouvelles préoccupations qui sont discutées, telles que la gestion et la sécurité des données, la ville intelligente et le réchauffement climatique. D’ailleurs, ce qui est rassurant, c’est que l’on s’intéresse aussi plus directement aux citoyens, à leur milieu de vie, à l’harmonie dans leurs interactions, à leur participation à la démocratie directe, etc. Avant même de plonger dans les débats et les échanges, il est très intéressant d’assister au dévoilement des résultats du Baromètre du Centre-Ville et du Commerce. Cette étude nationale, qui est menée par la firme Clear Channel, en est à sa 4e édition et permet de connaître l’évolution de l’opinion des Français sur les centres-villes.
Ce qui ressort comme point saillant de cette étude, c’est d’abord l’attachement des Français à leurs centres-villes, avec une dominance chez les plus jeunes, où le taux est de 77%. Cependant, 44% des Français ont la perception que les centres-villes sont en déclin. L’étude révèle aussi ce que souhaitent les Français pour leurs centres-villes: plus de commerces de proximité, surtout dans l’alimentation, et le retour des artisans de métiers de bouche (bouchers, boulangers, pâtissiers, fromagers, etc.). En 2018, la fréquentation des commerces de centre-ville a augmenté de 28%, alors qu’il est plutôt question de 35% pour les marchés.
Bien sûr, ce sont des résultats de sondage d’un autre pays. Mais il y a quand même là des renseignements intéressants qui peuvent être transposables au Québec et à Montréal, notamment en ce qui concerne l’attrait des commerces de proximité et des marchés. Ce serait peut-être une bonne piste à explorer pour relancer nos rues commerciales en difficulté. Dans ce sens, il faudrait penser à des programmes de sensibilisation, d’aide et de soutien. L’ouverture d’un nouveau commerce est une démarche entrepreneuriale du même type qu’une start-up. Quel que soit le produit à commercialiser, ces start-ups auraient besoin d’un coup de pouce concerté si l’on souhaite améliorer notre offre commerciale et notre vie de quartier du futur.
Un autre sujet fortement débattu au cours de ces trois jours des 14e Assises du Centre-Ville touchait le transport des marchandises et, d’une façon plus globale, toute la logistique requise pour permettre le fonctionnement harmonieux d’un centre-ville. Dans ce domaine, beaucoup d’expériences ont été tentées dans plusieurs villes de France, ces dernières années, pour réduire les engorgements de circulation reliés au transport des marchandises. Nous aurions beaucoup à gagner, ici à Montréal, de nous inspirer de tout ce qui a été déjà fait là-bas.